24.11.11

Retour à la toile: Paris, novembre 2011








Jean José Baranes

le même et l’autre.

Jean José Baranes réalise deux séries dont l’homothétie n’est qu’apparente, l’une de pastels, l’autre de toiles.

Les uns, antérieurs, s’enferment en des carrés réduits, corsetés dans le cadre stricts des baguettes d’angle. Au jeu abstrait des surfaces colorées et à la matière dense et veloutée des « crayons » vient se mêler la substance du support-papier, riche de sa propre texture et de sa teinte diaphane. Ce ne sont nullement des esquisses.

Pourtant les toiles sont les filles transposées du pastel, nées après coup, ni par dessein, ni par inadvertance, mais selon une « nécessité intérieure ». Elles vont jusqu’à contredire les premiers, quasiment point par point. Les formats importants imposent leur échelle et leur verticalité. Le médium glycéro-acrylique confère une fluidité inédite aux formes pourtant analogues. Le fond de la toile crue se dérobe paradoxalement, alors que s’étend sa superficie relative. Si bien que le motif, exonéré du cadre, de l’ancrage du fond et de la pesanteur du matériau, exalte désormais le libre essor de la couleur.

Claude FRONTISI